« N'élevons pas nos enfants pour le monde d'aujourd'hui. Ce monde aura changé lorsqu'ils seront grands. »
Maria Montessori
L’enfant est libre de se déplacer de manière autonome, de choisir son activité et de la répéter autant de fois qu'il le souhaite. Il s'installe sur une table ou sur un tapis, ce qui permet une grande variété de mouvement.
Les caractéristiques de l'ambiance (travail autonome, protection de l'activité spontanée de l'enfant, répétition) permettent à l'enfant de faire l’expérience de la concentration.
En effet, il a besoin de se connecter à lui-même, de se connaître et de prendre confiance en lui.
Il construit progressivement sa capacité à développer des échanges avec les autres et à accepter les règles de la vie sociale. C’est le moment de sa vie où il apprend la souplesse des relations. Il réalise qu’il a le libre-arbitre de devenir ce qu’il veut être.
En classe, le langage est partout
Dès le premier mot qu'il adresse à l’enfant, l’éducateur veille à l’enrichissement du vocabulaire au travers des conversations et en suscitant les échanges courtois entre enfants.
Avec la méthode Montessori l’apprentissage de l’écriture précède celui de la lecture. Pour remonter le fil, c’est le langage oral qui est à la source du développement et du cheminement vers la lecture. Maria Montessori a fondé sa méthode sur ses observations empiriques du développement des enfants dans la « Casa dei Bambini » à Rome dès 1907.
Depuis, les technologies d’imageries du cerveau qui soutiennent les recherches en neurosciences montrent qu’il y a un phénomène de « recyclage neuronal » . Les neurones du langage oral se transforment en neurones pour l’écriture, encore une fois transformés pour les besoins de la lecture. L’enfant apprend à coder, puis à décoder.
Le matériel sensoriel
va mettre en lien l’enfant avec ce qui, par définition n’existe pas, c’est à dire le concept. Les activités sensorielles accompagnent l’enfant sur le chemin de l’abstraction. Ce chemin se fait en plusieurs étapes : appropriation sensorielle d’un concept, nom du concept (entrée dans le monde culturel) de là, l’enfant peut créer une image, une représentation mentale.
Alors l’enfant va pouvoir ensuite généraliser cette image mentale dans son environnement. Le matériel sensoriel est universel, scientifique et dès que possible construit sur la base du système décimal.
L’esprit mathématique
est une spécificité de l’être humain. Au cœur des mathématiques il y a la notion d’ordre. L’intelligence et la connaissance prennent toutes leurs dimensions grâce à celui-ci. Permettre à l’enfant d’entrer dans le monde des mathématiques c’est lui permettre d’entrer dans les codes complexes que l’humanité a mis longtemps a élaborer. Cela lui permettra de construire sa capacité à analyser et faire des synthèses.
Aux alentours de trois ans
l’enfant va avoir accès au fur et à mesure aux activités de vie pratique. Ce matériel va générer de l’activité chez l’enfant et va permettre de faire émerger le phénomène de concentration, pilier de l’intelligence humaine et du développement social. Le matériel de vie pratique permet d’inscrire l’enfant dans la vie réelle tout en offrant l’opportunité d’actions décontextualisées. Il a pour finalité de permettre à l’enfant de développer sa coordination, son intelligence et de s’adapter à son temps, son espace et sa culture.